Les bienfaits de la motricité libre

La motricité libre est un concept développé par Emmi PIKLER en 1982.

Il s’agit de laisser l’enfant libre d’acquérir par lui-même ses capacités motrices

Cela a de nombreux avantages et bienfaits pour l’enfant. Cela lui permet dans un premier temps, d’avancer à son propre rythme, ensuite bien souvent cela lui permet d’acquérir plus rapidement de l‘autonomie motrice. Enfin, c’est un vrai vecteur de confiance en soi pour l’enfant.

Adopter la motricité libre me semble vraiment être quelque chose de primordial, mais faut-il encore avoir les informations nécessaires. Le schéma ci-dessous  de montre bien toutes les phases du développement moteur du bébé. Bon, ce n’est pas une science exacte, certains enfants sautent des étapes ou en inversent certaines, mais cela donne une idée générale de tout ce que le petit enfant est capable de faire seul.

les étapes de la motricité libre

Adopter la motricité libre, c’est prendre conscience des capacités que le bébé a en lui. C’est du coup, oublier définitivement le youpala, limiter l’utilisation du parc, c’est aussi accepter de ne pas assoir soi-même l’enfant, ni de le « faire marcher »… car non, il n’a pas besoin qu’on lui montre comment faire… il sait le faire. C’est enfin accepter de lui laisser le temps et de le laisser faire seul. Chaque enfant a un rythme qui lui est propre.

Et concrètement, ça n’a rien de compliqué d’appliquer le principe de la motricité libre.

  • Jusqu’à 5 ou 6 mois, le bébé a plutôt besoin d’un petit espace rassurant. Il sera donc à l’aise dans un transat ou un coussin d’allaitement, avec un mobile au-dessus de lui par exemple, ou des petits jeux qu’il tentera d’attraper.
  • Ensuite, à partir de 5-6 mois, on peut le mettre au sol, sur un tapis d’éveil ou une grande couverture, avec des jeux tout autour de lui, colorés, attrayants. De par son intérêt pour ces jouets, il trouvera de lui-même le moyen d’aller les chercher… en se retournant sur le ventre, en rampant, en roulant sur lui-même…
  • Plus tard, il trouvera comment s’assoir, se mettre debout, sur les genoux etc. La seule règle est de toujours le poser allongé sur le dos, afin de lui laisser la possibilité d’évoluer comme bon lui semble. Car on ne pense jamais que la position assise est contraignante pour l’enfant qui n’a pas appris seul à s’assoir… Il est assis, ses mouvements sont limités, il peut tendre les bras mais pas assez loin, ne peut pas avancer son bassin, et a peur de tomber en arrière souvent. Un enfant posé systématiquement assis pourra avoir du mal à acquérir la position quatre pattes, et du coup se déplacer sur les fesses

C’est très valorisant pour l’enfant de parvenir par lui-même à se déplacer par n’importe quel moyen, de plus il forge ses muscles !

Personnellement, j’ai pratiqué la motricité libre sans trop savoir que cela en était au départ. N’ayant pas d’espace pour mettre un parc chez nous, j’ai opté pour une grande couverture au sol et j’ai adapté l’environnement en mettant hors de portée les objets dangereux ou que je ne souhaitais pas qu’il touche.

A 7 mois il se hissait debout en s’appuyant sur les meubles, à 9 mois il s’asseyait et marchait à quatre pattes… A 12 mois la marche était acquise. Tout cela, sans que jamais nous ne l’aidions ou ne forcions les choses.

Après, il ne faut pas se focaliser sur l’âge où l’enfant fait ceci ou cela car le « fils du voisin… » ou « la fille de la copine… ». Chaque enfant est différent ! Certains marchent à 10 mois, d’autres à 2 ans !

Mais, je crois que la motricité libre est vraiment quelque chose de fondamental dans le développement de l’enfant !

Auteur : Maud Pineau

Maud Pineau est assistante maternelle et auteure du blog Les tribulations d'une Maman Mammouth, pro maternage et éducation bienveillante.

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